Little Rann of Kutch

Du 25 au 27 février 2015

-Mercredi 25/02 : Depuis Ahmedabad, nous avions téléphoné à Devjibhai Dhamecha.

Il dirige, avec son fils Ajay,  l’Eco Camp à la lisière de la réserve naturelle du Little Rann of Kutch. Ils sont tous deux photographes animaliers. Nous y avons réservé un séjour de deux nuits.

Le trajet en bus :

Pour se rendre à l’Eco Camp, il faut aller à Dhangadhra.

A la bus station de Patan,

Nous devons prendre, d’abord, le bus Deesa-Junagadh, qui doit partir de Patan à 6h45. Ensuite, il faudra changer de bus à Malvan Chokdi.

 A 7h, le bus n’est toujours pas là, on commence à s’inquiéter car il n’y en a pas d’autre avant 14h…

Ah!, voilà un bus,

Nous nous installons dedans. Les gens nous disent qu’il va bien à Junagadh, mais, par acquis de conscience, nous demandons tout de même au chauffeur s’il s’arrête à Malvan Chokdi. Et il nous répond que non !

Panique à bord ! Nous descendons en vitesse et juste à ce moment, le bon bus arrive. Ouf, nous voilà enfin installés, il est 7h20…

 

Changement de bus à Malvan Chokdi

Nous arrivons à Malvan. C’est un arrêt au bord de la route, à la bifurcation avec la direction d’Ahmedabad. Le bus arrive 10mn plus tard. Beaucoup de gens descendent là… Heureusement… ça nous libère des places.

Dhangadhra est à 34kms.

 

Rickshaw jusqu’au camp

 A la gare routière de Dhangadhra, le propriétaire nous envoie un rickshaw pour nous conduire à son camp qui se trouve à 45kms de là.

En cours de route, nous croisons d’énormes troupeaux de moutons, de chèvres ou de vaches avec des cornes immenses et beaucoup de buffles.

Au bout d’un peu plus d’une heure,  nous arrivons au camp. L’ accueil y est chaleureux.

 

Un Eco Camp dans le Kutch

Nous logeons dans une « kooba », une case ronde en terre au toit de chaume, joliment décorée de motifs au pochoir. On nous sert un bon déjeuner copieux, et du tchai à volonté. Ici, c’est très calme, nous sommes en pleine nature et le vent frais rend l’atmosphère agréable.

Les animaux du kutch

Munis de paires de jumelles que l’on a gentiment mises à notre disposition, nous allons faire une balade à pied dans le désert de sel qui s’étend tout autour.

Déjà, nous avons le plaisir de voir des ânes sauvages (hémiones) et des nilgauts (encore appelés blue bulls).

Les nilgauts, antilopes du Little Rann of Kutch
Et les ânes sauvages, les hémiones...

 

 

Visite du Kutch en jeep:

-Jeudi 26/02 : Ce matin, à 7h30, il fait bien frisquet quand nous partons dans la jeep conduite par Ajay.

Nous empruntons d’abord une route qui traverse la campagne. Dans les villages, la journée commence…

La jeep roule le long des champs cultivés (cumin, blé, oignons verts, coton). Il y a aussi beaucoup de vaches et buffles, ainsi que chèvres et brebis. Les produits laitiers sont une ressource importante de cette région.

Des femmes sont en train de baratter du lait dans un champ
Des femmes sont en train de baratter du lait dans un champ

Le lac et les flamants roses

Un peu plus loin, après avoir traversé une sorte de savane plantée d’épineux, nous arrivons devant une grande étendue d’eau. 

Sur le lac, s’affairent de grandes quantités de flamants roses, pélicans, spatules, aigrettes, avocettes…

Tout ce monde est occupé à pêcher, l’air est rempli de leurs gloussements particuliers.

C’est l’une des rares régions de l’Inde où les flamants roses se reproduisent à l’état sauvage.

Il y en a plusieurs sortes.

Notre guide, qui connait très bien les oiseaux,  nous explique tout très clairement dans un anglais facile à comprendre. 

Des paires de jumelles sont mises à notre disposition.

Les ânes sauvages dans l'étendue aride
Dans le grand désert de sel

Quelques barques sont posées sur l’étendue désertique. Elles appartiennent à des familles de pêcheurs musulmans qui viennent y pêcher des crevettes au moment de la mousson (en été), quand le désert salé est transformé en lac.

Les salines

Le Kutch produit 70% du sel indien.

Pour pomper l’eau souterraine dans les nappes phréatiques à forte densité saline, il faut creuser des puits de 35m de profondeur, les hommes creusent la glaise à l’aide de houes.

forage d'un puits à la main, à l'aide de houes

L’ eau salée est pompée et mise à décanter dans divers bassins successifs.

L’évaporation due à l’action du soleil produit le sel qui est récolté à l’aide de grands râteaux comme les paludiers de chez nous.

Les femmes portent des cuvettes de 25kgs de sel sur leur tête pour en faire de grands tas qui sont ensuite chargés sur des camions.

Il faut se protéger les yeux et la peau contre la brûlure du sel
25 kgs de sel sur la tête !

 

Les travailleurs du sel

Les gérants d’une concession de salines doivent la louer à l’état indien et ils emploient un grand nombre de travailleurs journaliers.

C’est un travail très dur. Les journaliers ne gagnent pas grand-chose.

Nous pouvons voir quelques huttes où ils vivent avec leurs familles très pauvrement.

Quand l’eau recouvre tout pendant la mousson,

Ils sont alors employés dans les fermes pour les récoltes. Ils déplacent leurs campements au gré du travail.

l'habitat misérable des travailleurs du sel

Des ânes, des antilopes, des nilgauts…

En parcourant le Kutch, on croise beaucoup d’ânes, ce sont les derniers ânes sauvages d’Asie, mais aussi des antilopes cervicapres aux belles et grandes cornes en spirale, et, bien sûr des nilgauts, sortes de bovidés sauvages, ainsi que des chinkara, petites gazelles très rapides.

Beaucoup d’oiseaux

On voit aussi de grands vols de grues, des aigles et plein d’autres oiseaux…

Une superbe balade

La balade a duré 5h30 et était vraiment très intéressante. A l’arrivée, un bon repas savoureux et copieux nous est servi. On est vraiment bien ici. Il y a même une salle de bain attenante à la hutte, avec eau chaude au seau (il y a un grand chauffe-eau à bois)

Nous ne regrettons vraiment pas d’être venus ici, ce séjour restera un moment fort de notre voyage et le souvenir d’un accueil exceptionnel.

Renseignements pratiques :

Pour venir de Patan, il faut d’abord prendre un bus qui s’arrête à Malvan Chogdi  (194 rps), puis un bus jusqu’à Dhangadhra (74rps). Là, un rickshaw (600rps) ou un pick-up (1000rps) à votre choix , envoyé par le propriétaire du camp vient vous chercher (à 45kms)

Hébergement : Eco Tour Camp, Devjibhai Dhamecha, tél : 9825548090 ecotourcamp@gmail.com

Plein de détails et tarifs (négociables) sur leur site : www.littlerann.com

Nous avons eu la kooba pour env 30€ la nuit en pension complète pour deux personnes (repas, eau, thé, tout est compris)

Le « safari » en jeep coûte environ 60€ ( droit d’entrée sur la réserve compris)

Départ du camp : Il faut  reprendre pick-up ou rickshaw pour retourner à la gare routière de Dhangadhra