Neni et ses environs

Suite de notre séjour au village de Néni

Balade à Koundou

– Jeudi 14/01/10 : Nous partons faire une grande promenade jusqu’au village de Koundou, situé en haut de la falaise.

Nous cheminons un bon moment dans un paysage rocheux et sec. Le bêlement des chèvres résonne dans toute la falaise, il faut dire qu’il y en beaucoup…

Les baobabs grimpent dans les éboulis rocheux.  Leur écorce fibreuse sert à faire des cordages. 

 

En contre-bas du village de Koundou ...
... il y a une faille où l'humidité permet quelques cultures maraîchères.
En haut, sur le plateau, se trouve Koundou, écrasé de chaleur en cette fin de matinée.
Les greniers, couverts de leur chapeau de paille pointu, émergent au-dessus des toits
Une concession
Une petite culture d'oignons à l'abri de l'appétit des chêvres
Les canaris sont de grosses jarres en terre cuite pour garder l'eau au frais
Le petit "campement" où nous avons déjeuné

Retour à Neni

Après la visite du village, déjeuner et sieste dans un petit campement, nous prenons le chemin du retour vers Néni. 

 

Nous cheminons d'abord sur le plateau sous un soleil de plomb.

De là, la vue est très belle sur la vaste plaine qui s’étend jusqu’à la dune dans la grande lumière… Espace…

Un havre de fraîcheur

On descend le long d’une faille dans la falaise où poussent toutes sortes de végétaux, baobabs, palmiers, arbres à karité, buissons… Dans une sorte de vallée, s’écoule un petit ruisseau bordé de manguiers, c’est vraiment un havre de fraîcheur bien apprécié après la grosse chaleur du plateau.

 

Un petit peu de fraîcheur...
avant de retrouver les rochers
En chemin, on aperçoit des vestiges de Tellem dans la falaise. On peut voir des restes de polychromie.

Puis descente vers le village d’Ibi

 Il faut escalader des rochers très glissants et tortueux. C’est le chemin que les femmes de Koundou doivent prendre pour venir au marché ! On se demande vraiment comment elles font pour garder leur équilibre avec une calebasse remplie de bière de mil sur la tête dans ces tas de cailloux en pente raide !

Et, enfin, nous suivons la piste dans la belle lumière du soleil déclinant, jusqu’à notre « home « . Ce soir au dîner : ignames à la sauce tomate, et mangues…

 

La plaine plantée de mil, au pied de la falaise

 

Le chef du village de Neni

– Vendredi 15/01/10 : Ce matin, nous allons rendre une petite visite au chef du village, le doyen.

Aveugle et très âgé, il vit avec sa femme dans une petite case construite sur les rochers, comme tout le monde ici.

Il est consulté quand il y a quelque-chose à régler : date de funérailles, conflit entre personnes, etc…

Les palabres se tiennent sous la togu na, mais comme il est trop vieux pour y aller, il a un émissaire qui fait la navette et rend compte des décisions …

Il est content de répondre aux quelques questions que nous lui posons grâce à nos interprètes, Pascal et Ogo. 

  Ici, les vieillards sont informés de tout ce qui se passe, il font vraiment partie de la vie de la communauté et jamais mis à l’écart.

 

Le doyen du village, assis sur la banquette qui lui sert de lit... plutôt dur !
La belle porte de la case du chef
 
La « première dame » pile le mil !

Une vieille femme est en train de piler du mil dans la cour, c’est sa femme, nous allons la saluer. Elle nous dit que c’est dur de piler à son âge…

Heureusement, sa fille n’habite pas loin et l’aide.

Dans la cour, il y a un pigeonnier, sorte de petite case carrée en banco, avec des ouvertures carrées et  un poulailler, sorte de petite niche qui ressemble à un four…

Pas de four chez les dogons

Ici, chez les Dogon, il n’y a pas de four, la cuisine se fait uniquement sur feu de bois, donc pas de pain (le matin, ils nous font des beignets)

 

Kara, village de la plaine

L’après-midi, après la sieste, nous partons à travers la plaine jusqu’à Kara. Il est établi dans la plaine… Donc, différent de ceux de la falaise.

 

Le sol ici est plat et sableux.
Kara, village d'éleveurs. On y voit des enclos faits de grosses branches tordues
Au loin, on aperçoit les huttes des bergers peuls
Maisons à Kara

Les calebasses servent à faire des récipients

Sur la place, les hommes sont assis autour d’un gros tas de calebasses qu’ils fendent en deux pour en extraire les graines afin d’en faire des récipients, jattes, bols, louches selon leur taille…

Du miel sauvage

Un homme arrive avec un âne et une carriole sur laquelle est attaché un tronc d’arbre creux.

Il est content de nous le monter… « Qu’est-ce que c’est ?  » Et bien, c’est une ruche qu’il va remettre en place après en avoir extrait le miel.

Sa femme nous en fait goûter, il est de couleur très foncée et il y reste des petits morceaux de cire, mais très bon, très doux.

 

Le village de Kara possède une "togu na" aux magnifiques piliers sculptés... et un petit campement "Hôtel Adié, le roi de Kara", qui a, lui aussi, une belle collection d'objets anciens...

En fin de journée, nous rentrons à Néni que nous devons quitter demain… Avec regrets…