Pays dogon, de Neni à Douentza

 

Départ de Neni

– Samedi 16/01/10 : A l’heure du petit-déj, Alassane est déjà là.

Après d’émouvants « au revoir » à toute la famille Perou, nous partons en 4X4, avec lui et Vieux, notre chauffeur.

Il n’est pas du tout vieux mais, au Mali, les enfants qui ont reçu le même prénom que leur grand-père ou grand-mère, par respect pour les anciens, sont appelés « Vieux » ou « Vieille »!

 

 

Notre ami Alassane

Les trois Youga, villages de la falaise

Nous suivons la piste sableuse le long de la falaise vers les trois villages de Youga. Une fois le 4X4 garé, nous grimpons dans les éboulis et les sentiers très escarpés et très raides jusqu’au plateau désertique et lunaire au-dessus de Youga Na, que nous surplombons… 

 

Du haut de la falaise, nous surplombons la plaine...
... et le village de Youga Na

Le paysage est magnifique. Des anciens greniers et lieux de sépulture sont cachés dans les anfractuosités rocheuses et perchés en hauteur.

 

La « société des Masques »

Nous arrivons à Youga Dogourou, c’est de là que démarre la cérémonie du Sigui qui a lieu tous les 60 ans.

Alassane nous explique les  rituels dogons et, en particulier, la « Société des Masques », masculine et placée sous l’autorité des anciens.

Les hommes plus jeunes qui sont susceptibles d’accéder à cet honneur doivent recevoir une initiation auprès de la « Mère des masques ».

Celle-ci porte sur les mythes, les interdits et l’apprentissage d’un langage secret pour communiquer entre eux, le « sigui so ».

 

La fête du Sigui n’a lieu que tous les 60 ans !

Les masques sacrés, censés donner à l’âme une force vitale, sont tenus cachés dans les grottes jusqu’aux cérémonies et ne sont sortis qu’en des occasions bien précises , dont la plus importante est la fête du Sigui. La prochaine n’aura lieu qu’en 2028 !

Sur la place du village de Youga Dogourou

Un canari (réservoir à eau) reçoit les pièces de monnaie que les gens donnent en vue du prochain Sigui.

C’est aussi ici que se trouve la « canne magique d’Albarga » avec laquelle on fait tomber la pluie en cas de nécessité et qui est gardée dans une grotte difficile d’accès.

C’est un des plus beaux villages possédant des vestiges d’habitations Tellem, peuple implanté dans la falaise vers la fin du XIe s, et qui a été chassé par les Dogon vers le XVe s.

 

Très bel ensemble de vestiges d'habitations des Tellem
Greniers à céréales en forme de tour
Parfois étagés sur plusieurs niveaux dans les anfractuosités de la roche

Par moment, il faut escalader des rochers et grimper des échelles dogon assez périlleuses!

L’ascension est assez longue pour atteindre Youga Piri, très beau village présentant lui aussi un bel ensemble de vestiges d’habitations Tellem…

Il faut encore marcher longtemps sur le plateau chauffé à blanc, puis descendre dans les éboulis rocheux, pour rejoindre le 4X4 qui nous attend en bas…

Les trois Youga forment vraiment un site magnifique et très important dans l’histoire du peuple Dogon, le peuple du mystère.

Quand le tronc d'un baobab présente cette forme, c'est que sa fibre a été prélevée pour fabriquer des cordes

La « perle de la falaise »

Après le déjeuner, nous allons visiter le beau village de Yendouma Ato, la « perle de la falaise », dont les maisons et greniers se fondent dans les éboulis rocheux.

On y fait la rencontre d’un dessinateur, ce qui est assez rare chez les Dogon, qui sont plutôt sculpteurs.

Ce soir, nous dormons encore à la belle étoile…

…sur la terrasse d’un petit campement au milieu d’un village… Peu après que nous soyons couchés, voilà que retentit le tam-tam. La musique traditionnelle du campement voisin va nous bercer sous la voute étoilée…

Yendouma Ato, la perle de la falaise

En route vers Douentza

– Dimanche 17/01/10 : Le 4X4 nous emmène le long de la piste poussiéreuse jusqu’au bout de la falaise dogon, à Douentza.

  Au passage, on peut admirer de magnifiques villages fortifiés…

Village fortifié dans la falaise dogon
Le long de la piste...au pied de la falaise...
Les maisons en terre grimpent le long des versants en se confondant avec la montagne

A l’approche de Douentza

Plus nous approchons de Douentza, plus nous croisons de groupes de personnes à pied ou à charrette qui se rendent au grand marché du dimanche.

 

Les charrettes chargées de marchandises se pressent vers Douentza
L'arrivée au marché

Le marché aux bestiaux

Il y a là toutes sortes d’animaux, ânes, moutons, dromadaires, chèvres, zébus… Mais aussi beaucoup de gens en costumes différents et colorés : les Peuls, avec leurs grands chapeaux pointus, les Touareg, avec leurs chèches,  les Songhay, etc…

 

Le spectacle est fascinant dans l’enceinte aux zébus quand les bêtes se mettent à courir en tous sens et que les hommes les rassemblent avec leur bâton, dans un grand nuage de poussière…

 

Balade à Fombori

Après le déjeuner et la sieste à « l’auberge Gourma », où nous dormirons ce soir, nous allons à Fombori.

Dans ce joli village, se trouve un petit musée dogon, minuscule et plutôt poussiéreux, mais animé par un homme passionné et plein d’énergie qui s’occupe aussi d’alphabétisation.

A Fombori, il y a deux mosquées en terre et des greniers imposants qui animent les ruelles de ce village tranquille.

 

La mosquée de Fombori, ornée d'oeufs d'autruche
Dans la rue...
... à Fombori

Retour au marché de Douentza

 Nous revenons à Douentza où les rues du centre sont encombrées par le grand marché qui dure toute la journée du dimanche.

Il faut se frayer un passage parmi la foule, les charrettes à ânes et les dromadaires…

 

Vente de "tigoudiou", pâte d'arachide à l'oseille
Etal de beurre de karité

Nous finissons la journée à nous balader parmi les étals avant de rentrer à l’auberge. 

Nous allons dormir dans une chambre, ce soir… Cela ne nous était pas encore arrivé depuis le début de notre séjour au Mali …

ça nous fait tout drôle de ne plus être sous les étoiles  !

 

Notre chambre
Notre chambre