île d'Eubée, le nord

  • Lundi 7 octobre 2019  :  Partis de Crète hier soir, nous débarquons au Pirée à 6h30 environ.  Il nous reste une dizaine de jours en Grèce avant de prendre le bateau du retour, à Patras. Nous avions déjà fait le tour du Péloponnèse en 2017 (voir ici) et n’avons pas le courage de faire beaucoup de route. Nous décidons donc d’aller visiter l‘île d’Eubée (Evia en grec).

Cette grande île, reliée par un pont à la hauteur d’Halkida, sa capitale, est située à l’est de la péninsule athénienne.

Après le petit déjeuner pris sur un parking près du port de plaisance du Pirée, nous prenons la direction de l’est par une route de montagne qui aboutit sur un grand plateau cultivé…

Puis nous descendons jusqu’au pont qui relie le continent à l’île d’Eubée

Nous n’avions que très peu de renseignements sur cette grande île, peu appréciée apparemment, ce qui est totalement injustifié car nous y avons trouvé des paysages magnifiques et des plages désertes en cette saison.

Quand nous y arrivons, malheureusement, il pleut… aujourd’hui et demain seront les seuls jours de mauvais temps que nous aurons durant notre séjour.

Vers où allons-nous aller, le nord ou le sud ?

Comme nous n’avons aucune carte de ce coin, nous décidons d’aller à Eretria, seul endroit sur lequel nous avons un peu de renseignements. En y arrivant, nous nous arrêtons dans une petite boutique de journaux où nous achetons une carte routière détaillée de cette île. C’est déjà un début…

Eretria

Nous trouvons une place près de deux autres camping-cars, sur le bord de mer pour y déjeuner. Comme il ne fait pas beau du tout, nous décidons de rester passer le reste de la journée là, ainsi que la nuit.

En cherchant sur internet, nous réussissons à trouver quelques rares carnets de voyage parlant d’Eubée et nous pouvons ainsi faire quelques plans pour les jours à venir.

Pour aujourd’hui, balade en ville et sur le front de mer de cette station balnéaire, un peu tristounette aujourd’hui sous la pluie mais qui doit être plutôt agréable par beau temps. De plus, la ville d’Eretria possède un Musée archéologique (il ferme à 16h) et un passé historique intéressant.

Nous sommes garés sur le bord mer, au ras des flots
Dans la baie, face à Eretria, un îlot se dessine à l'horizon

Mardi 8 octobre : Comme le temps est encore incertain, de gros nuages étant accrochés aux sommets,  nous renonçons à monter dans la haute montagne (le mont Dhirfis : 1743m) où il doit y avoir du brouillard.

Nous prenons donc la route qui monte vers l’extrême nord, en passant par Nea Artaki. La route nationale traverse le mont Kardili.

Les forêts de pins et de platanes recouvrent les versants

C’est très vert par ici… mais il fait un temps affreux, vent froid, pluie et brouillard, ce qui donne un air sinistre au paysage…

À Roviès, tout est fermé, les cheminées fument, les tavernes sont fermées, les employés municipaux taillent les branches d’arbres…ça sent vraiment l’automne !  Nous nous arrêtons pour déjeuner. Difficile de trouver un endroit où se garer sans s’embourber, finalement, ce sera au bout de la plage, devant un terrain de sport. Un habitant qui passe par là vient faire un brin de causette et il nous rassure sur le temps : « tomorrow, good ! »nous déclare-t-il …

Nous repartons en suivant la mer et traversons la ville thermale de Loutra Edipsou où quelques hôtels luxueux accueillent des groupes de curistes. À côté, certains hôtels ont l’air de tomber en décrépitude. Nous repasserons par là demain et nous y ferons une halte…

La route continue le long du bord de mer, et même au ras de l’eau, par moments, jusqu’au bout de la presqu’île…

Nous arrivons finalement à l’extrême pointe, à Kavos

Là, il y a plein de place pour se garer sur la grève, devant la mer. Très bel endroit… Dommage qu’il pleuve.

Nous allons toutefois faire une balade sur le sentier qui longe le rivage… C’est un endroit très tranquille…

Le bord de mer à Kavos
Notre bivouac à Kavos
Le soleil nous offre un lever digne de celui d'un roi,aujourd'hui

Mercredi 9 octobre : La nuit a été très calme et, ce matin, le soleil levant nous peint un tableau pompier à souhait !

Nous avons même la chance d’apercevoir un phoque moine !

Heureusement qu’on nous avait dit sur un forum qu’il y en avait ici, autrement, on ne l’aurait même pas remarqué. Car, bien sûr, on ne fait qu’entrevoir sa tête qui émerge de l’eau pendant qu’il est en train de nager. Avec des jumelles, on le distingue très bien.

 

Un phoque en Grèce !

Inévitablement, puisque nous étions arrivés à une extrémité de l’île, nous reprenons la même route qu’hier en sens inverse…

Mais aujourd’hui, c’est sous le soleil… et ça change tout !

Agios Georgios, mignon petit port...
Sur le port, un marchand de fruits et légumes ambulant
Tout au long de la côte, de nombreux ferries relient l'île au continent. Il y a des embarcadères un peu partout...

Nous repassons à Loutra Edipsou

Et cette fois, nous allons voir les fameuses sources thermales. Les gens se baignent dans les creux de rochers où s’écoule l’eau chaude sulfureuse.

On peut bien observer ces sources à la sortie de la ville (ou à l’entrée, c’est selon), là où se trouve l’enseigne « Kasino café ». Il ya un vieil établissement de bains en ruine et les écoulements fumants forment des amas de couleur rouille sur les rochers qui dominent de petites plages.

 

A Loutra Edipsou, ville thermale
Une baignoire improvisée
Les sources sulfureuses colorent les rochers en jaune

Limni

Balade sur le port et dans les rues de cette jolie petite ville. Déjeuner à la terrasse d’une taverne intitulée du nom très original « To Platanos ». Il y a tant de platanes sur cette île que pratiquement partout, il y a une taverne de ce nom.

Nous avons bien fait de nous arrêter là, le déjeuner est bon, pas cher, la serveuse très sympa, l’ambiance décontractée…

Limni est bien calme en cette saison, le temps s’y écoule doucement…

À Limni
Le sympathique port de Limni
Puis c’est de nouveau la route nationale jusqu’à Prokopi.

Le paysage de grands arbres verdoyants est plus riant qu’hier,  sous le soleil.

À Pili, il y a une plage mais nous décidons de continuer un peu. La route qui longe la côte est maintenant plutôt cahoteuse. De gros blocs de roche sont tombés des montagnes…

Ça grimpe mais le paysage est superbe, avec des falaises qui tombent à pic dans la mer.

Nous arrivons au village de Vlachia et continuons vers Sarakiniko. Un peu avant le village, un sentier semble mener à une belle petite plage.

Allons-nous l’emprunter ? Nous hésitons car il parait étroit. Un berger, entouré de son grand troupeau de chèvres aux belles cornes torsadées, nous fait signe qu’il n’y a pas de problème, ça passe !

En effet, au bout du petit sentier, nous débouchons sur un terre-plein où se trouvent de petites tavernes fermées. Devant, s’étend une très jolie crique entourée de montagnes.

Notre bivouac

Il n’y a personne à la plage… Nous nous garons là et y passons la fin de l’après-midi et la nuit.

38.750 470 – 23.681 400

Dans la soirée, quelques pêcheurs viennent mettre leur barque à l’eau…

La crique côté est ...
et côté ouest

Jeudi 10 octobre : La nuit fut bien calme. Seuls quelques pêcheurs amènent leur barque et vont en mer sans faire beaucoup de bruit…

Nous reprenons la route de côte en sens inverse  jusqu’à Prokopi où nous retrouvons la route principale … Que nous allons bientôt quitter pour emprunter un itinéraire qui nous fait passer par Stavros, Kontodespoti et Psachna où nous faisons quelques courses.

En suivant encore plusieurs petites routes, nous arrivons à  Kato Steni, Ano Steni.

Nous sommes maintenant dans le massif du mont Dhirfis où se trouve le sommet le plus haut de l’Eubée.

La route serpente dans la montagne très boisée du massif du Dhirfis

Nous voilà plongés au coeur d’un décor majestueux. Les versants sont cultivés de champs de tomates, oliviers, figuiers. La végétation est luxuriante…

Et c’est le village de Stroponès aux rues étroites et tortueuses…

Nous continuons jusqu’à la côte en passant par Agio Apostoli, Koutouria et arrivons enfin à la belle plage d’Hiliadou

Cette belle et longue plage, encadrée par les montagnes, est bordée de cafés et hôtels, tous fermés… Nous ne résistons pas au plaisir de nous baigner…

Il serait possible de rester là pour la nuit mais il est encore tôt et nous préférons reprendre notre route vers Kimi. A la sortie du « village », il y a une fontaine où l’on fait le plein d’eau.

La longue plage d'Hiliadou
Un rocher auquel est attachée une corde à nœuds sert de plongeoir... encore faut-il réussir à grimper en haut !

 

 

Nous voulons continuer vers Kimi mais, à partir d‘Hiliadou, il faudrait emprunter une piste non goudronnée qui a l’air de grimper raide et nous décidons plutôt de repasser par Stroponès puis Metochi et passer par l’autre versant.

Le paysage est vertigineux, grandiose, superbe mais la route va être longue et fatigante …

Superbe paysage, vertigineux par endroits

 

 

Nous arrivons à Kimi et continuons, le long de la côte afin de trouver un endroit pour passer la nuit.

Pas de possibilité à Platana, ni le long de la route principale… que nous quittons un peu après Paralia Oxilithou pour prendre des petites routes qui traversent des champs cultivés…

jusqu’à Mourteri

Enfin, voilà une grande plage déserte et sauvage où nous trouvons refuge pour cette nuit … Ouf !

La longue plage de Mourteri