Grenade par la sierra Nevada

Montagnes érodées au bord du désert de Tabernas,

Mercredi 12 octobre 2005 :

C’est avec regret que nous quittons le Cabo de Gata où nous étions si bien … mais nous allons y revenir bientôt !

Nous longeons la côte jusqu’à playa Los Escullos. D’un côté, de belles plages et de l’autre, un paysage désertique ressemblant à l’Amérique latine : petites maisons carrées, toutes blanches et isolées au milieu des rocailles. Puis c’est le désert de Tabernas

Dans cette région, sont tournés des westerns spaghetti !

Et voilà enfin la belle Sierra Nevada et les Alpujarras

La route à travers la sierra est très tortueuse, étroite et en assez mauvais état, mais très belle par le charme de ses paysages.

De tout petits villages parsèment la montagne. À Ugijar, une corrida est annoncée avec force affiches, la traversée du village est assez difficile : beaucoup de monde dans les rues, des voitures garées partout, des rues barrées …

Et voilà Trevelez, le « plus haut village habité d’Espagne », célèbre pour ses jambons !

Paysage des Alpujarras
Un village des Alpujarras
Trevelez, spécialisé dans les jambons séchés au bon air de montagne !

 

La route continue à travers la sierra et le soir commence à arriver. Il est temps de trouver un endroit pour la nuit, pas facile par ici !

Notre étape nuit :

Enfin, nous trouvons un recoin au bord d’une toute petite route, le long d’un champs d’orangers, vers Restábal.

L’endroit est tranquille, il passe plus de charrettes à cheval que d’engins motorisés …

Jeudi 13 octobre 2005 :

Granada

Aujourd’hui, nous arrivons à Grenade. Il fait beau mais l’air est très frais.

Nous nous garons au camping qui se trouve juste à côté de la gare routière où nous prenons le bus pour le centre-ville.

Le bus nous arrête à la Plaza Nueva où nous prenons un mini-bus pour l’Alhambra

L’Alhambra de Granada

Plus qu’un simple palais, l’Alhambra est une véritable citée ceinte de hauts murs, composée de palais, bains, mosquée, forteresse, le tout lié par de merveilleux jardins…

Ce monument, perché sur sa colline couverte d’une forêt de feuillus, est le plus visité d’Espagne. Aussi, il y a beaucoup d’attente : 1/2h de queue pour prendre les tickets, puis 3/4 d’heure pour entrer. Pour accéder aux Palais Nasrides (Palacios Nazaries), il faudra patienter jusqu’à 18h !

Nous commençons la visite par le Generalife, le palais d’été des princes, entouré de jardins magnifiques agrémentés de jeux d’eau.

Le Generalife : le palais d'été, jardins et jeux d'eau
Du haut des jardins, très belle vue sur le quartier de l'albaicin, en face
et sur le Sacromonte, le quartier des gitans
Le palais de Charles Quint, construit au XVIème siècle, détonne par son architecture austère au milieu de l'harmonieuse unité du site
La base du palais est un carré de 63 mètres de côté entourant une cour circulaire de 30 mètres de diamètre. Cette disposition unique place le bâtiment dans l'avant-garde artistique de son époque.
L' Alcazaba était la forteresse militaire qui protégeait l' Alhambra et la cour du sultan.

Depuis l’Alcazaba, on a une belle vue sur la sierra Nevada et ses sommets légèrement blancs. Il faut attendre encore pour entrer aux Palais Nasrides, il est 17h45. Il fait plutôt frais et toute cette attente nous a frigorifiés…

Les Palais Nasrides (Palacios Nazaries)

C’est un ensemble de bâtiments construits sous le règne de Mohammed V utilisé comme résidence personnelle et pour les services de la cour, et le point culminant de la visite…

À 18h, ouf ! Nous pouvons enfin entrer et admirer toutes ces fameuses salles, patios, salons, corridors, alcôves, le tout décoré de stucs, arabesques, mosaïques et marqueteries.

Les murs foisonnent de motifs délicats
Harmonieux équilibre entre la lumière, l'eau et l'espace
Les motifs en creux des voutes et des plafonds renvoient la lumière comme des étoiles
La cour des lions

Dans la cour des lions (el patio de los leones), les arcades, soutenues par des colonnes doubles ou triples, sont d’une incroyable finesse. Quatre rigoles, représentant les quatre fleuves du paradis, alimentent la vasque soutenue par 12 lions sculptés. L’eau jaillissant de leurs gueules symboliserait le soleil, les lions représentant les 12 soleils du zodiaque, le bassin circulaire symbolisant l’océan qui reçoit la pluie, eau céleste par excellence …

La cour des lions

Ensuite, on arrive aux bains, composés de trois salles : chambre chaude, chambre froide et salle de repos, toutes voutée de briques roses.

La visite se conclue en traversant d’élégants jardins.

Le climat est nettement plus frais qu’à Séville, la végétation n’est pas la même non plus… Il est vrai que nous sommes dans la sierra Nevada.

Nous redescendons à pied en ville, à travers les bois de feuillus…  frigorifiés ! Vite, réchauffons-nous dans un bar à tapas « la Bodega castaneda ». Elle est presque vide à cette heure. Il est trop tôt !!! Décidément, difficile d’être en phase avec les espagnols…

Vendredi 14 octobre 2005 :

En ville

Après le « chocolate con churros » (spécialité espagnole un peu lourde à digérer !), dégustée dans un petit café près de la cathédrale, nous flânons au marché et dans les vieilles ruelles autour de la place (un peu trop envahies par les boutiques de souvenirs mais c’est inévitable dans une ville si touristique)

Le marché dans le quartier de la cathédrale
l'Alcaicera, l'ancien souk arabe, envahi par les boutiques de souvenirs
Carrera Darro
Puis, nous partons le long du Darro, la rivière qui coule au pied de l’Alhambra en suivant la carrera Darro

Nous passons devant les bains maures (el Banuelo), l’église San Pedro y Pablo et arrivons au Paseo Tristes qui mène au quartier de l’Albaicin, l’ancien quartier arabe, parcouru de ruelles pavées de petits galets qui grimpent à flanc de coteau…  jusqu’au  Sacramonte, le quartier des gitans, tout en haut de la colline, avec ses « cuevas », maisons troglodytiques et boites de flamenco.

Il est agréable de déambuler le long du Darro
Un azulejo à l'effigie du père Manjon, prêtre qui fonda une école pour les enfants du Sacromonte, orne la façade de ce bâtiment du Paseo Tristes
Fontaine du Paseo Tristes, au pied de l'Alhambra
Le Sacromonte, ça monte sacrément !
Dans le Sacromonte
Fuente de la Amapola (source d'opium !)
C'est le quartier des gitans
La muraille du Sacromonte
Un joli petit bar
Difficile de trouver une place pour se restaurer !

Nous redescendons par de toutes petites rues escarpées et pavées qui débouchent aux alentours de la Plaza Nueva où se trouvent les bodegas pleines de monde à cette heure (il est 15h).

Enfin, à la « Bodega antigua », nous réussissons à nous installer sur un tonneau pour nous régaler de tapas !

Départ pour le Cabo de Gata

Après le repas, nous rentrons en bus au camping et, à 17h, nous partons pour San José et le Cabo de Gata, où nous arrivons vers 19h pour passer au bord de la plage le dernier jour en Andalousie …

Samedi 15 octobre 2005 :

Nous voilà de retour sur le parking derrière la plage de Genovese, dans ce beau coin du Cabo de Gata…

Entre San José et la plage, balade et farniente … Nous profitons pleinement de ce dernier jour en Andalousie.

Environs de la Playa de Genovese
Sur le chemin qui va à San José, il y a un vieux moulin abandonné
et des ruines photogéniques ...
... où le soleil et le ciel, les vieux murs et les pierres dessinent des formes inspirées...
Farniente

Dimanche 16 octobre 2005 :

Nous partons de ce beau coin avec regret.

Après avoir roulé toute la journée, nous faisons halte pour la nuit entre Saragosse et Huescas, près d’un terrain de camping désert à El Temple. Il n’y a pas âme qui vive par là, on se croirait presque dans un village fantôme ! Drôle d’impression … mais, au moins, c’est tranquille !!!

Lundi 17 octobre 2005 :

Nous traversons les Pyrénées toutes flamboyantes des couleurs de l’automne et déjà poudrées de neige… et c’est la France