Lanzarote (début : du 25 au 28 janvier 2022)

Mardi 25 janvier 2022 :

Aujourd’hui, c’est le départ pour Lanzarote

Et oui, nous voilà une envie de partir et d’un peu de douceur dans cet univers hivernal… Mais, Covid oblige, pas question d’aller en Asie. Même aux Antilles, c’est chaud !

Alors, partons à la découverte de quelques-unes des îles Canaries où il est dit que la douceur dure toute l’année.  Nous passerons une semaine à Lanzarote, puis une autre semaine à Fuerteventura.

Un avion de la Cie Ibéria décolle de Nantes à 17h50 pour Madrid où nous arrivons à 19h20, puis décollage pour Lanzarote à 20h55. Nous atterrissons à Lanzarote, près d’Arrecife, à 22h10 (heure locale car aux Canaries, on avance sa montre d’une heure).

Une fois arrivés, nous prenons possession de la voiture de location réservée à la Cie Cicar. Tout se passe très facilement et nous voilà partis pour le sud de l’île, où nous avons réservé un logement Airb’nb, près de Playa Blanca.

 

 

Notre logement

Après quelques recherches dans le noir, nous découvrons enfin la petite maison blanche et carrée (comme toutes les maisons de Lanzarote) qui sera notre « sweet home » pendant la semaine.

Elle est située dans un ensemble résidentiel, comme il y en a des centaines ici, avec une courette/terrasse et une piscine commune à la résidence (dont nous ne profiterons pas en cette saison !)

Il a plu ce soir ! Et le vent secoue la cime des palmiers … Mais le fond de l’air semble bien doux en comparaison du froid que nous avons quitté en France !

Résidence "Shangri la Park", où se trouve notre "home"

Mercredi 26 janvier 2022 :

Ce matin, grand soleil ! Après quelques courses à la supérette du petit centre commercial « Pechiguera », situé à 1,7km (il y a une supérette dans la résidence mais elle est fermée en ce moment, dommage !), nous profitons du soleil pour prendre le petit-déj sur la terrasse…

C’est bien agréable, il fait très bon à cette heure… mais les autres matins, nous partirons plus tôt et donc, pas de petit-déj sur la terrasse, le soleil n’étant pas encore assez haut pour y arriver et effacer la fraîcheur de la nuit.

Le sud-ouest :

Nous partons en direction d’El Golfo. Sur la route, avant d’y arriver, nous découvrons notre premier champ de rocailles noires et brunes qui s’étend autour d’un des nombreux volcans de l’île… Ces étendues de lave noire solidifiée s’appellent des « malpaís ».

Malpaís autour de volcans, le long de la route qui va vers les salines de Janubio

Petit arrêt pour admirer les salines de Janubio

Les salines de Janubio sont les plus grandes des Canaries

 … Et mettre les pieds dans la mer à la playa de Janubio. Plage de sable noir. La mer est fraîche mais pas trop, je crois que je me baignerai bientôt … si le beau temps se maintient !

Adossé à un ancien volcan, le village d'El Golfo étale ses petites maisons blanches parmi les roches noires
El Golfo
Une ruelle dans le village d'El Golfo

El Golfo, village blanc cerné de lave noire

Nous arrivons à El Golfo à l’heure du déjeuner.

Ce petit village de pêcheurs est devenu très touristique et les restaurants se succèdent tout le long du bord de mer.

Nous choisissons d’aller tout au bout du village jusqu’au restau « El mar azul ». Nous sommes installés sur la terrasse devant la mer, au soleil … Il fait très beau, le repas est bon … notre séjour aux Canaries commence bien !

Rocailles et lagon vert

Après déjeuner, nous allons faire une balade sur le chemin côtier, au nord d’El Golfo, dans les rocailles (il vaut mieux avoir des bonnes chaussures fermées)…

… puis au sud où se trouve le « lago verde« , un étang d’eau verte en arrière de la plage de sable noir.

Cette petite lagune, adossée à la paroi du cratère d’un ancien volcan, à la salinité très élevée, doit sa couleur verte à la présence d’une algue particulière. Mais il parait que la taille de la lagune diminue petit à petit à cause de l’évaporation, les infiltrations d’eau de mer qui l’alimentaient n’y arrivant plus…

Le chemin côtier est plutôt rocailleux par là !
Le lagon vert
En contrebas de la falaise ocre, s'étend la petite plage de sable noir del Golfo

La mer en effervescence !

Non loin de là, se trouve le site très visité « los Hervideros » (les effervescences) où la mer a creusé plusieurs grottes dans les falaises de lave et où les vagues s’engouffrent avec tumulte.

Aujourd’hui, les flots ne sont pas très déchaînés et le spectacle est donc moins grandiose qu’un jour de tempête !

Mais le site est tout de même très beau…

"Los Hervideros"

La route des volcans

Le long de la route LZ-56
Volcan "El Cuervo" (Le corbeau)

Dans le cratère d’un volcan

En remontant vers le centre de l’île, nous atteignons la route LZ-56, la « route des volcans ».

Un parking situé entre la « Montaña Negra » et la « Montaña de los Cuervos » (ou « El Cuervo », c’est selon) accueille la voiture pendant que nous marchons le long de la piste caillouteuse. Arrivés au pied du volcan, un petit chemin conduit jusqu’au cœur de ce volcan qui fut le premier à entrer en éruption en 1730…

Éruptions qui continuèrent pendant 6 ans … Détruisant ainsi cultures et habitations qui se trouvaient sur le passage de l’océan de lave s’écoulant vers l’ouest de l’île jusqu’à la mer…

  Sensation extraordinaire de se trouver là où la lave et le feu jaillissait il y a seulement environ 300 ans…

Dans le cratère du volcan
Au cœur du volcan, la végétation reprend ses droits... les derniers feux du soleil créent des jeux de couleurs magnifiques
Le volcan "Montaña Negra" est tout doré par les rayons du soleil couchant
La Montaña Colorada se teinte de rouge du plus bel effet

Des vignes dans la lave

Pas facile de cultiver ici : le vent violent et quasi permanent, la terre recouverte de lave séchée, le manque d’eau …  Tout cela a obligé les cultivateurs à trouver des solutions … et ils en ont trouvées ! En creusant des cuvettes pour atteindre la terre arable, en les protégeant par des murets de pierres circulaires ou en lignes, en recouvrant la terre de sable volcanique noir, le « picón » qui limite l’évaporation de l’eau, ils ont réussi à faire pousser la vigne ainsi que d’autres cultures, telles les oignons, lentilles, pommes de terre…

Dans la vallée de la Geria, les vignes forment un paysage graphique extraordinaire et produisent un vin excellent que nous avons beaucoup apprécié !

Les murets circulaires protègent les vignes
Les cultures forment des graphismes impressionnants
... et des paysages étonnants
À la bodega "La Geria", il est bien agréable de déguster un petit verre de vin sur la terrasse qui surplombe le vignoble.

Jeudi 27 janvier :

Une superbe balade (assez ardue)

Après avoir acheté de quoi faire notre pique-nique, nous prenons la route vers le nord.

En projet : la rando « Camino de los Gracioceros », le chemin que les habitants de l’île de la Graciosa empruntait pour venir à Lanzarote.

Il faut aller vers le Mirador del Rio, un peu après la finca la Corona.

Plus nous montons vers le nord, plus le ciel se couvre de gros nuages noirs et il se met à pleuvoir !… Il pleut même de plus en plus fort.

Nous sommes tout près de l'île de la Graciosa qui s'étend juste en face

Heureusement quand nous arrivons au parking, point de départ de la balade, la pluie a presque cessé. Le soleil se montre timidement de temps en temps …

Début de la balade « el Camino de los Gracioceros »

Il s’agit d’abord de descendre le long d’une falaise assez à pic de 325 m de haut, avec des sentiers couverts de pierrailles qui roulent sous les pieds… Il faut faire attention de ne pas se casser la figure !

Le paysage est magnifique : La falaise, la longue plage tout en bas, les dunes de sable piquetées de roches noires d’encre et les touffes d’euphorbes qui s’accrochent à la pente … Nous sommes juste en face de l’île de la Graciosa, toute proche…

Au bout d’une heure, nous arrivons en bas. Nos jambes flageolent un peu… Ensuite, nous traversons la dune. Il nous faut trouver un endroit abrité du vent pour savourer notre pique-nique confortablement … Nous nous installons derrière un amas rocheux.

Puis nous allons sur la belle plage en arc de cercle nous mettre les pieds dans l’eau et nous reposer un moment au soleil, réapparu juste à temps.

Bientôt, il faut songer à partir car il faut remonter toute la falaise maintenant ! Les nuages reviennent au moment où nous commençons l’ascension. Il pleut par intermittence, soleil et pluie se succèdent.

Au bout d’une heure, nous arrivons au point de départ, en nage …

En fait, c’était plus dur de descendre que de remonter!
Les hautes falaises bordent l'extrémité nord-ouest de Lanzarote
Juste en face, s'étend la petite île de la Graciosa, de 27 km² et 700 habitants
Sur le "camino de los Gracioceros ... falaise et arc en ciel...
Tout en bas, la plage ...
... et la mer ...

                Après cette superbe balade, nous prenons la direction du mirador de Guinate, tout proche d’où on a une belle vue sur la Graciosa et les falaises que nous venons de gravir.

Puis flânerie à Haría

  C’est une jolie petite ville, plantée de palmiers et aux maisons blanches, avec un petit air de Maroc.

Un peu de repos à une terrasse en savourant un bon café et quelques pâtisseries, place de la Constitución, puis quelques courses à l’épicerie du coin et nous repartons… direction le mirador de Ermita de las Nieves.

Haría ...L'hôtel de ville
Place de la Constitución
Un petit air marocain

La route LZ-10 que nous empruntons pour aller d’Haría au mirador offre de très belles vues sur les versants des montagnes avec leurs cultures en escaliers et les champs recouverts de picón très noir, entourés de murets de pierres … On aperçoit les villages, tout blancs, nichés dans la vallée d’où émergent les cimes des palmiers. On se croirait vraiment au Maroc !

Nous arrivons au mirador de Ermita de las Nieves

Il y fait plutôt froid, avec beaucoup de vent… Il faut dire que nous sommes en fin de journée et au sommet d’un ravin … Coucher de soleil dans la brume …

Une petite église se tient toute seule sur la colline qui dévale jusqu’au village de Caleta de Famara, que l’on aperçoit tout en bas.

Ermita de las Nieves
On aperçoit les petites maisons blanches de Caleta de Famara, tout en bas

Vendredi 28 janvier 2022 :

Ce matin, soleil mais beaucoup de vent très frais. Nous commençons par aller sur le port de Playa Blanca pour prendre nos billets de ferry pour Fuerteventura, mardi prochain, et surtout voir où nous devrons laisser la voiture.

Le port de Playa Blanca

Après ça, nous partons vers Femés, village tout blanc situé à 361 m d’altitude, dans un col entre les deux montagnes du sud, la Atalaya de Femés et le massif des Ajaches… À Yaiza, nous prenons la route des volcans jusqu’à Mancha Blanca. Ce village doit son nom à la « Caldera Blanca », le volcan tout proche dont les taches blanches sont dues à la chaux se trouvant dans ses roches.

Nous y faisons une petite halte devant l’église « Ermita de los Dolores » du 18ème siècle et lieu de pèlerinage car c’est là que s’arrêta la lave à la fin de l’éruption de 1730 à 1736 …

Ermita de los Dolores
Maisons à Mancha Blanca et le volcan "Caldera blanca" en arrière

Après une petite visite au Centre d’Interprétation du parc de Timanfaya, nous allons déjeuner au petit restau « Gulliver » à Tinajo. Bon repas, pas cher et accueil sympa, le patron nous offre du fromage et nous fait goûter le « ron miel » local ! (liqueur à base de rhum et de miel)

Passage à La Santa, port de pêche où les barques sont sorties de l’eau sur des remorques, puis nous bifurquons vers le village de Sóo. En traversant ce village, nous sommes intrigués par de grandes dépressions qui doivent être d’anciens cratères volcaniques où les gens ont cultivé des jardins …

À Sóo, jardins dans un ancien cratère
Champs recouverts de "picón", sable volcanique noir qui retient l'humidité du sol et murets de pierres, créant des graphismes originaux...

Cultiver sous les volcans

« À Lanzarote, la terre végétale est tellement fertile que les plantes n’ont besoin que de très peu d’eau pour se développer. Sur cette île des Canaries, il ne pleut en moyenne que treize jours par an. Mais la cendre volcanique est un précieux atout pour les agriculteurs. Les petits cailloux noirs ont la particularité de capter l’humidité ambiante. » source : TF1 Info

La plaine del Jable

Entre Sóo et Caleta de Famara, nous traversons une vaste étendue sableuse appelé « El Jable » (déformation du mot « sable » donné par les conquérants normands) … Après les vastes étendues de rocailles noires des malpaís, ça fait drôle de se retrouver au milieu du sable.

La route qui traverse le désert de sable del Jable
Dans le désert de sable "del Jable"

Caleta de Famara

Nous flânons dans les rues ensablées de ce sympathique village et sur la jetée du port.  Atmosphère tranquille,  beaucoup de jeunes, surtout des surfeurs… Nous prenons un café à une terrasse mais aujourd’hui, il ne fait pas chaud, il y a beaucoup trop de vent pour rester sur la longue plage, dommage…

La plage de Famara
Caleta de Famara, maisons devant le port à marée basse
Maisons blanches et volets verts, murets noirs, couleurs typiques de Lanzarote
Caleta de Famara, l'église devant le port

 

 

 

 

Le Monument au Paysan

En rentrant, nous passons par San Bartolomé où nous nous arrêtons pour visiter la « Casa-Museo Monumento al Campesino », une des nombreuses créations de César Manrique, artiste visionnaire et amoureux de son île natale, Lanzarote.

C’est d’abord un monument tout blanc de 15 m de haut, fait de vieux réservoirs d’eau de bateaux, qui se dresse près d’un rond-point

En contre-bas, une cour entourée de bâtiments évoquant le travail traditionnel des artisans, bâtiments et outils agricoles ainsi qu’une salle de restaurant installé dans le trou d’une bulle volcanique.

Le sommet du "Monumento al Campesino" émerge au-dessus du mur de la "Casa-Museo"
Bâtiments dans la "Casa-Museo al Campesino" de Cesar Manrique
Dans la cour du monument al Campesino : l'aire de battage
L'escalier qui descend au restaurant