Espagne 2022 : Aragon et Pays basque

Cet année, notre fourgon devait nous conduire au centre de l’Espagne, en commençant par l’Aragon … Malheureusement, dès le deuxième jour en Espagne, la boite de vitesse nous laisse en plan, ce qui nous oblige à le laisser sur place et à rentrer chez nous…  Puis à revenir le chercher trois semaines après,  nous permettant de profiter de deux jours sur la côte basque. C’est pourquoi ce récit comporte deux parties : Aragon et côte basque.

Première partie : Aragon

– Dimanche 18 septembre 2022 :

Après avoir démarré de la maison à 15h, nous arrivons dans l’estuaire de la Gironde, à St Thomas de Conac. Il est 19h20 environ. Nous nous garons près d’un chemin qui mène au bord de la Gironde où sont alignées les pêcheries. Très joli coin, très tranquille (P4N)

Il est temps de déguster une petite bière … et ce sera sur un des nombreux pontons face au coucher du soleil qui embrase l’horizon. Des nuées d’oiseaux nous tiennent compagnie … ainsi que des moustiques !!!

Coucher de soleil dans l'estuaire de la Gironde

Arrivée en Aragon

 

– Lundi 19 septembre 2022 :

 

Halte déjeuner au sud de Dax : Étangs de Gravières (43.683417/-1.035493) Très joli endroit avec tables de pique-nique sous les arbres (il est possible d’y passer la nuit).

Et voilà les Pyrénées. Une fois passé le très long tunnel du Somport , nous arrivons en Espagne.

 

Arrêt à Canfranc estacion pour y admirer la majestueuse gare. Malheureusement, elle est en travaux …

Perchée à 1 200 m d’altitude dans les Pyrénées espagnoles, à la frontière avec la France, cette monumentale gare avait été inaugurée en 1928. En déclin depuis les années 1970 , elle sera transformée en luxueux palace cinq étoiles.

La gare de Canfranc

Notre étape nuit :

Près de Jaca, au bord du río Aragón. C’est un endroit plat au-dessus du río (P4N)

Pont sur le rio Aragón

Mardi 20 septembre :

Alquezar

Nous démarrons pour Huesca vers 9h45 (très tôt pour nous !) car nous voulons aller à Alquezar, qui se trouve à 1h40 de route…

Nous suivons une large route jusqu’après Huesca… Puis il faut emprunter une route de montagne en lacets jusqu’au très beau village d’Alquezar. Perché au-dessus d’un canyon, il se niche dans la sierra de Guara.

Le beau village d'Alquezar, perché dans la sierra de Guara

Plusieurs parkings sont aménagés aux abords du village. Nous nous garons sur l’un d’eux et déjeunons au fourgon avant de nous lancer à l’assaut des rues pavées du villages.

… Et surtout, de sa « route des passerelles ».

 Il s’agit d’un itinéraire en boucle qui conduit, depuis le village jusqu’au fond du canyon du río Vero. Après nous être acquittés de 4€/pers, nous suivons d’abord un sentier qui se transforme en un réseau de passerelles très bien aménagées. Superbe paysage… Magnifique balade …

Dans le canyon du río Vero ...
... la grotte de Picamartillo
les passerelles au-dessus du río Vero
À la fin de la balade, on arrive en-dessous du village. Un chemin y grimpe parmi les oliviers...

De retour au village, une bonne bière fraîche à la terrasse d’un  petit bar sympa est la bienvenue.

Notre étape nuit :

Nous prenons de nouveau la route vers Huesca pour aller nous garer pour la nuit près du château de Loarre. Un superbe endroit avec une vue magnifique (42.324042/-0.616831, ou un peu plus bas 42.32301/-0.61674)

Paysage près du château de Loarre
Notre lieu de bivouac

Mercredi 21 septembre : C’est la cata !

Lorsque nous démarrons ce matin, la boîte de vitesse donne des signes inquiétants. Impossible de passer en seconde… Bizarre … Nous parvenons tout de même à atteindre Riglos, petit village dominé par les « mallos » : gros rochers en forme de dents qui se dressent au-dessus des maisons.

Malheureusement, sur le parking de Riglos, nous voilà bien en panne. Notre compagnie d’assurance nous indique un garage à Barbastro. C’est à 98 km de là, tout près d’Alquezar, où nous étions hier ! Il va falloir y aller cahin-caha… Le garage n’ouvrant qu’à 15h30, nous avons le temps de déjeuner avant. Nous parvenons à atteindre le parking du belvédère. De là, il y a une très belle vue sur le village et les « mallos »… Après y avoir déjeuné, nous partons pour Barbastro et son garage…

Là, on nous conseille d’essayer de rentrer en France car il faudrait changer la boite de vitesse mais ils n’ont pas la pièce.

Nous voilà bien mortifiés, notre voyage tombe à l’eau… Avant tout, il faut faire vidanges et plein d’eau à l’aire de CC de Barbastro. Mais une fois là, impossible de repartir, le fourgon refuse d’avancer, les vitesses ne passent plus du tout … Nous passons donc la nuit sur l’aire de CC où l’assurance nous enverra demain une dépanneuse pour remorquer le fourgon jusqu’au garage à 3 km… Galère !

Les "mallos" de Riglos
Le village est dominé par les "mallos", formations rocheuses en forme de cigares
Une bien belle région malgré nos déboires !

Jeudi 22 septembre : Retour en France

La remorqueuse emporte notre fourgon que nous laisserons au garage jusqu’à ce qu’il soit réparé (dans trois semaines). Un taxi envoyé par l’assurance vient nous chercher et nous emmène jusqu’à Saragosse (à 2h de route, c’est pas la porte à côté !) où nous attend une voiture de location… 

Puis c’est la route vers la France… Notre voyage se termine au bout de deux jours… Que tristeza !

Deuxième partie : la côte basque espagnole

Lundi 17 octobre 2022 :

Notre fourgon est réparé ! Formidable ! Maintenant, il faut le récupérer à Barbastro. L’assurance ne payant l’avion pour Barcelone puis le taxi jusqu’à Barbastro que pour une seule personne, Yannick prendra l’avion … Et moi, le train jusqu’à Hendaye où il viendra me chercher dans la soirée.

À 20h30, Yannick arrive à Hendaye avec le fourgon. Nous repassons en Espagne, bien décidés à profiter de quelques jours sur la côte avant le début des vacances de Toussaint car nous devrons alors être rentrés pour accueillir nos petits-enfants…

Après avoir emprunté de jolies routes de montagne, nous nous garons pour la nuit sur une zone de parking un peu après la chapelle de Guadalupe. (43.320202/-2.411138)

Mardi 18 octobre :

Cet endroit, bien tranquille pendant la nuit, est envahi, de bon matin, par une quantité phénoménale de voitures viennent se garer autour de nous : des chasseurs… Bientôt, ça canarde fort dans les bois alentours … Pourtant, peu après, il y a  pas mal de marcheurs qui viennent se balader sur les nombreux sentiers de randonnée du coin. Même pas peur !

Nous prenons la route qui sinue dans la montagne jusqu’au belvédère du Monte Jaizkibel où se trouvent des ruines. La vue y est très belle sur la côte en contre-bas et les montagnes alentours.

Ruines sur le belvédère du mont Jaizkibel
Vue sur Hondarribia en contre-bas

Notre route continue jusqu’à Getaria… Arrêt dans un ensemble résidentiel pour faire quelques courses dans une supérette. Puis nous continuons jusqu’à un point de vue aménagé sur le bord de la route côtière vers Deba, pour déjeuner devant la mer.

 

Plage de Saturraran à Ondarroa, un endroit que nous aimons bien

Un peu après, nous arrivons à un endroit que nous connaissons bien pour y être déjà venus plusieurs fois : la plage de Saturraran, à Ondarroa. Sur le parking en arrière de la plage, il y a pas mal de vans et CC garés là, mais il reste de la place pour nous.

Bon après-midi à la plage, la mer est bonne. En fin de journée, nous partons à la recherche d’une boulangerie à Ondarroa. On peut y aller à pied depuis la plage sur un remblai piétonnier le long de la mer.

Après avoir flâné dans les vieilles rues, nous dégustons une bière à l’une des nombreuses terrasses du port. C’est l’heure où les gens se promènent, il fait bon. C’est très agréable …

La belle plage de Saturraran
Ondarroa
Une rue à Ondarroa

Mercredi 19 octobre :

Le temps est gris et pluvieux, ce matin. Balade jusqu’au bout de la longue plage où se trouvent des escaliers contre le rocher. Ils mènent à deux jolies criques …

Une crique rocheuse au bout de la plage de Saturraran

Par une petite route qui serpente dans la montagne boisée le long de la côte, nous nous rendons au joli port de Lekeitio. Heureusement, il y a peu de circulation car la route est étroite et pleine de virages…

Lekeitio

C’est un très joli port de pêche et de plaisance bordé d’immeubles anciens et colorés.

Nous traversons la ville et nous garons sur un parking dont une partie sert d’aire de CC (avec services), puis nous descendons sur le port à pied.

Flânerie dans les rues, bain sur la plage qui s’étend au pied de la ville.

Vers 14h15, déjeuner à la terrasse d’un restaurant du port, très sympa, bon et pas cher…

Le port de Lekeitio
La basilique domine le port
Le kiosque à musique
Isla de San Nicolas, au large de Lekeitio

Après avoir fait les vidanges et plein d’eau, nous partons pour Guernica.

La route pour y arriver est encore très sinueuse mais le paysage très vert et boisé est magnifique.

Guernica

Visite des lieux emblématiques de cette ville martyre bombardée par les allemands en 1937 : la fresque reproduisant le fameux tableau de Picasso, les sculptures de Moore et de Chillida et le célèbre arbre de Guernica.

« Le 26 avril 1937, jour de marché, un raid aérien de 50 appareils de la Légion Condor bombarda la ville et sa population civile. Ils y testaient alors de nouvelles armes, des bombes incendiaires.L’attaque commença à 16h30 et se termina vers 19h30. Les pompiers n’arrivant pas à éteindre l’incendie, plus de 70% des habitations se retrouvèrent incendiées.
Le bilan fut de plus de 1800 morts et de plus de 800 blessés. »

À Guernica, la fresque reproduisant le tableau de Picasso
Dans le parc des Peuples d'Europe, sculpture "Grande figure dans un refuge" de Henry Moore
... et sculpture d'Eduardo Chillida "la maison de notre père"
L'arbre de Guernica, devenu un symbole pour la Biscaye
Place bordée par les bâtiments de l'ancienne école publique, survivante des bombardements.

Notre lieu de bivouac

Après ces visites, il est temps de trouver où passer la nuit. Rien dans les environs qui nous plaise, nous retournons à Lekeitio, sur le parking de la plage mais il y a beaucoup trop de monde. Nous repartons donc à la plage de Saturraran. Mais il fait nuit et l’orage menace, de grands éclairs zèbrent le ciel et il faut se retaper toute la route en lacets ! Lorsque nous arrivons enfin à Saturraran, la pluie commence à tomber mais, heureusement, nous retrouvons notre place au même endroit que ce matin. Ouf !

Jeudi 20 octobre : le retour en France

Aujourd’hui, il pleut … Nous prenons la route pour la France… Déjeuner au mont Jaizkibel puis nous passons en France à Irun /Hendaye.

Nuit au site des lagunes du Gât Mort, comme en 2014. Mais, cette fois, après cet été brûlant, le site offre un spectacle de désolation. Tout a été incendié alentour. Quelle tristesse. Nous restons tout de même sur le parking pour la nuit mais pas question de se balader autour des lagunes, le site est fermé…