St Louis du Sénégal

Vendredi 2 mars 2007 :

Départ de Nantes à 19h15. Il pleut, il vente …

Atterrissage à Dakar à 0h30

 … C’est toujours la cohue habituelle des taxis. Heureusement, une voiture de « l’espace Thialy », notre hôtel, nous attend.

Samedi 3 mars :

Après une courte nuit, nous allons au port réserver les billets du Willis, le ferry qui nous emmènera en Casamance vendredi prochain. En revanche, nous apprenons qu’il n’y aura pas de bateau pour remonter, le Willis restant en cale sèche pour révision à Ziguinchor ! Bon, nous rentrerons donc par la route …

Puis nous nous rendons à la gare routière dans le but de trouver un transport pour St Louis.

Il est 11h. Nous grimpons dans un car qui doit partir à midi, normalement … Mais il ne partira qu’à 14 h !

Pendant que le car se remplit, les marchands ambulants se succèdent, proposant toutes sortes de marchandises… c’est aussi varié qu’un supermarché : fournitures scolaires, pendules, casseroles, nourriture, réchauds, etc …

La gare routière de Dakar
Quel véhicule choisir ?
Dans le car, pendules à vendre ... Cette dame va-t-elle se laisser tenter ?
En attendant le départ du car ... les heures passent, il fait chaud !
Après les encombrements pour sortir de Dakar, la route est longue jusqu'à St Louis...

Il fait très chaud dans ce car… Yannick est compressé contre deux grosses dames qui s’étalent de plus en plus ! Et il y a énormément d’arrêts en cours de route. Finalement, nous arrivons à St Louis à 20 h 15 ! ouf …

Notre havre de paix à St louis

Enfin, nous voici à « Sunu Keur », une maison d’hôtes très accueillante, située sur l’île Nord, avec un belle terrasse qui donne sur le fleuve Sénégal…

Notre maison d'hôtes "Sunu Keur"
Le salon
La terrasse
la vue depuis la terrasse
Le fleuve Sénégal

Dimanche 4 mars :

Nous sommes au bord du fleuve Sénégal, tout près d’un pont piéton en bois, démoli en son milieu.

Il sera reconstruit dans quelques années et nommé pont Masseck Ndiaye. Il relie le quartier nord à N’dar Toute et à la langue de Barbarie.

Le pont piéton en bois ...
Il y a un gros trou au milieu !
Le long du fleuve, il y a toujours quelque-chose à voir …
À N'dar Toute, en face, vente de poissons au bord du fleuve
Pendant que d'autres font de l'aviron ...

Nous partons en balade sur Get N’dar, l’île située en face de l’île Nord.

On voit bien notre home "Sunu Keur", en face
Vue aérienne de St Louis et des îles qui constituent la ville historique reliées entre elles et au continent par des ponts
Une rue sableuse à N'dar Toute

Les rues mènent à la plage de N’dar Toute, le quartier des pêcheurs. Les rues sont sableuses et beaucoup servent à étendre les filets de pêche .

La plage de N'dar Toute
Une photo qui résume tout ... À l'horizon, les gros chalutiers qui emmènent les hommes pêcher en Angola ... Et le gars qui rêve d'horizons nouveaux ...
Les maisons construites tout le long de la plage sont gravement menacées par le changement climatique et la montée des eaux
Nous nous dirigeons vers le marché... Beaucoup de bus sont remplis de gens qui vont à Touba, la ville sainte du Sénégal. Il va y avoir là-bas une grande fête jeudi.

Au marché de N’dar

Boutique de tailleur. Il y en a beaucoup à St Louis
Et en voilà un, au look fashion !

Nous repassons le pont pour retourner sur l’île nord et, au fil des rues bordées de maisons plus ou moins bien conservées, nous arrivons au bord du fleuve, sur le quai Roume, près du grand pont Faidherbe qui relie l’île au continent.

Le quai Giraud vu depuis le pont reliant Get N'dar et l'île nord
Dans les rues, nous croisons souvent des enfants qui mendient. Ce sont les talibés. Ils sont confiés à des marabouts qui souvent abusent d'eux et les font vivre dans des conditions affreuses.
Une halte au bord du fleuve où il y a de l'air, ouf... il fait très chaud !
Ce mouton n'a pas l'air d'apprécier le bain dans la cuvette que son maître veut lui faire prendre ...
Nous sommes tout près du pont Faidherbe qui relie l'île nord au continent.

Balade dans les rues calmes de St Louis, un dimanche après-midi torride …

Ce bâtiment abrite l'office de tourisme et le musée Mermoz
Rencontre avec deux jeunes "Baye Fall", de la communauté musulmane mouride. Ils nous parlent avec ferveur de la fête religieuse de Touba

Lundi 5 mars :

Ce matin, nous allons visiter le parc national du Djoudj

Il se trouve à 60 kilomètres au nord de Saint-Louis, sur un des méandres du fleuve Sénégal. Il couvre 16 000 ha.

Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le parc national du Djoudj regorge de colonies entières de pélicans et de flamants roses, ainsi que beaucoup d’autres espèces d’oiseaux. Entre novembre et mai, des oiseaux migrateurs fuyant le froid européen, des échassiers et plusieurs espèces de canards viennent y nicher.

En route vers le parc nat du Djoudj. Nous traversons d'abord des zones très sèches ...
Puis le paysage change ...

Nous montons dans un canot avec plusieurs autres personnes et partons découvrir ce paradis des oiseaux : pélicans, anhingas, cormorans,  marabouts …

Les pélicans sont le clou du spectacle : pêche synchronisée, vols en ligne et amerrissages spectaculaires …

Le roi du parc, le pélican
Snorkeling !
Ibis tantale et grande aigrette
Un croco...
Nuée d'oiseaux
Reposoir de pélicans
La piste de retour est très poussiéreuse et la chaleur étouffante ...
Nous traversons des villages de huttes

De retour à St Louis, repos et flânerie sur la plage.

Dures conditions de vie des pêcheurs

 Un gars nous déclare que les pirogues partent chargées d’hommes pour rejoindre les gros chalutiers sur lesquels elles seront hissées pour aller pêcher en Angola. Là, les hommes vivent et travaillent dans des conditions humaines très mauvaises. Un véritable esclavage …

Mardi 6 mars :

Nous partons à l’hydrobase, au bout de la langue de Barbarie

St Louis est menacée par la montée du niveau marin

« La ville coloniale de Saint-Louis, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, est construite sur une île de l’estuaire du fleuve Sénégal. A cet endroit, le fleuve longe la côte vers le Sud et n’est séparé de l’océan que par une mince flèche de sable de quelques centaines de mètres de large, la Langue de Barbarie, qui protège la cité de l’assaut des vagues. Jusqu’en 2003, elle empêchait une évacuation rapide des eaux du fleuve lors des crues car elle s’allongeait sur environ trente kilomètres au sud de la ville. De ce fait, la cité était soumise à des inondations fluviales récurrentes en fin de saison des pluies.

L’ouverture artificielle d’une brèche, 7 kilomètres au sud de la ville, suite à la crue d’octobre 2003, a radicalement changé l’inondabilité de la cité.

En effet, depuis cette époque, la ville n’a plus été inondée par le fleuve car l’élargissement spectaculaire de la brèche, qui est devenue la nouvelle embouchure, permet aux eaux de s’évacuer rapidement lors des crues.

Cependant, en corollaire, les courants marins ont fortement modifié le régime hydrologique.

La ville est désormais en tête d’estuaire : le marnage a fortement augmenté et les niveaux d’eau du Sénégal sont de plus en plus calqués sur le rythme des marées. Or, la cité émerge à peine au dessus du niveau des plus hautes mers actuelles… » cf Cybergeo (revue européenne de géographie)

Elle devient donc plus vulnérable à une augmentation, même modérée, du niveau moyen de la mer.

Après une baignade à la plage de l’hydrobase, nous arrivons à la saignée faite en 2003 qui coupe le bout de la langue de Barbarie en deux et qui s’élargit de jour en jour.

On peut voir ici la saignée qui coupe le bout de la langue de Barbarie
Au bout de la langue de Barbarie

Un taxi nous ramène en ville en longeant le quartier des pêcheurs de Guet Ndar

Guet Ndar, le long du Boulevard Cheikh Ahmadou Bamba
En face, l'hôpital régional
Nous prenons nos repas au restaurant "Fleuve Plus"... C'est devenu notre cantine !
Le sympathique patron du "Fleuve Plus"
Balade dans le quartier autour de Sunu Keur
Rue de France

Mercredi 7 mars :

Nous partons en balade jusqu’au bout de l’île nord, d’où nous pouvons apercevoir au loin la frontière mauritanienne… Puis retour par l’avenue Mermoz

Tout le monde veut aller à Touba, les transports en commun sont chargés à bloc
La grande mosquée de St Louis
Street Art !!!

Nous traversons le pont pour aller vers Ndar Toute, quartier des pêcheurs, puis revenons en longeant la plage…

À Ndar Toute
Les enfants veulent tous être pris en photo

Jeudi 8 mars :

Matinée du côté de Get Ndar et des sècheries à poissons.

le long des quai de Get Ndar
Nous y rencontrons un décorateur de pirogues

L’après-midi, nous partons pour Dakar en taxi.

La route est longue et l’air brûlant. Nous arrivons à l’Espace Thialy pour le dîner.

L'Espace Thialy, un havre de paix et de verdure à Dakar