D'Amasya à Tokat

– Vendredi 17/9/10 :

Après avoir pris congé des charmants riverains de Samsun, nous quittons la côte et prenons la direction d’Amasya, où nous arrivons vers 11h.

Amasya

Nous traversons la ville où la circulation est assez dense à la recherche d’un stationnement.

Près du marché, un parking nous tend les bras, ouf!

Il fait très chaud. Heureusement, la ville s’étire le long d’une rivière, ce qui donne l’illusion d’un peu de fraîcheur…

Les belles maisons ottomanes surplombent le cours d’eau et, dans la falaise, on peut voir les cavités creusées dans la roche qui abritaient les tombeaux des rois du Pont (IVème s av JC).

Au-dessus, la citadelle trône en équilibre sur le piton rocheux.

Les maisons ottomanes alignées le long de la rivière sont surplombées par la colline dans laquelle on peut voir les cavités des tombeaux des rois du Pont

Au restaurant « Amasya Sehir Kulübü », sur le balcon au-dessus de l’eau, nous nous régalons de « pide ». Près du restau, il y a une tour à horloge.

Nous allons ensuite découvrir l’intérieur d’une belle maison ottomane située sur la rive nord, l’Hazeranlar Konagï. Non loin de là, se trouve le Yildiz Hammami, un hammam  bâti au XIIIème s.

Un pont aux piles originales
Sur la rive nord, nous visitons, dans l'Hazeranla Konagi, l'intérieur d'une demeure ottomane.
Amasya possède plusieurs hammams vénérables, toujours en activité

Notre balade continue le long de la rive sud où se dressent plusieurs monuments intéressants, comme la Mosquée au minaret en spirale et celle du sultan Beyazit II, entre autres…

Une tour de l'horloge se dresse près du restau où nous avons déjeuné
La Burmali Minare Camii possède un minaret en spirale, d'où son nom (Mosquée au minaret en spirale)
La mosquée du Sultan Beyazit II est entourée d'un joli jardin
Le plafond de sa fontaine aux ablutions est orné de fresques ottomanes
Et son minbar est en marbre blanc

Nous reprenons le camion pour monter à la citadelle

On l’atteint par une petite rue tortueuse qui serpente entre les pins. La vue sur la ville est très belle et, là-haut, il y a un bon vent frais, ce qui change de la chaleur étouffante des rues étroites et pleines de monde d’Amasya.

 

Notre étape nuit

Il faut ensuite retraverser la ville dans les embouteillages pour prendre la direction de Tokat. Il va bientôt falloir trouver un endroit pour la nuit car nous sommes sur une route à 4 voies sans beaucoup de possibilités d’arrêt et le soir commence à tomber. 

Comme nous faisons souvent en ces cas là, nous tournons dans la première petite route  que nous trouvons et qui doit mener à un village…  et, de fait,  nous trouvons un endroit  à l’entrée d’un champ pierreux où la vue est superbe…

 

Nous devons partir de là !

Mais bientôt, une voiture arrive. Les hommes qui s’y trouvent nous font comprendre que nous ne devons pas rester là et ils nous invitent à monter jusqu’en haut de la colline… 

Et surprise ! nous nous trouvons en plein préparatif de fête.

Ils nous font signe de nous garer entre les buvettes, nous sommes plutôt perplexes sur la tranquillité du lieu !

Nous comprendrons par la suite que le terrain où nous voulions nous garer devait servir de parking pour la fête qui aura lieu demain…

 
 
Apparemment, une fête se prépare ici ...
Nous ne comprenons pas très bien de quoi il s'agit !
Il y a là un petit mausolée qui renferme des tombeaux... On nous fait visiter...
Nous sommes invités à nous asseoir sous le porche du mausolée et à déguster le thé qu'une dame fait chauffer sur un samovar.

Une invitation inattendue …

Après plusieurs verres de thé,  un des hommes nous invite à dîner chez lui et dit nous y conduire en voiture… Sitôt dit, sitôt fait et nous voilà partis cahin-caha sur les routes de montagne, dans sa vieille bagnole ! Après un bon moment, nous voilà chez lui… ou plutôt, chez ses parents qui habitent un peu plus bas. Arrivés là, le père du gars déclare qu’il ne faut pas laisser notre fourgon là-haut et qu’il faut le garer dans leur jardin. Yannick repart donc avec eux pendant que j’attends leur retour en compagnie de la mère qui ne comprend pas un mot de français ni d’anglais ! C’est peu dire que la communication est limitée ! Et l’attente s’éternise… Je suis un peu inquiète …

Mais pour ramener le fourgon, c’est une autre affaire !

Effectivement, une fois arrivé sur le lieu de la fête, Yannick s’aperçoit que les stands se sont multipliés autour de notre véhicule et que pour le sortir de là, ça va être coton !

Pour ça, il a fallu pousser un stand et, munis de perches, les hommes ont soulevé les fils électriques afin qu’il puisse passer… Quel bazar !

Enfin, tout est bien qui finit bien… Les voilà qui arrivent ! ouf !

 

 

Des gens extrêmement accueillants

Après avoir garé le fourgon dans leur jardin,  ils nous invitent à partager un dîner improvisé.

Ils ne s’attendaient pas à avoir des hôtes ce soir ! Mais tout de suite, ils sortent de leur congélo de la soupe et des côtelettes d’agneau.

Et nous voilà bientôt à savourer un délicieux repas sur la terrasse devant leur maison, où se trouvent, bien sûr, le barbecue et le samovar, ustensiles indispensables à la vie turque.

Ils ont un beau jardin planté de nombreux arbres fruitiers dont ils nous offrent pommes, noix, raisin…

Un sympathique dîner en compagnie de gens vraiment accueillants !

– Samedi 18/9/10 : Nos hôtes nous invitent à partager un plantureux petit-déjeuner avant de reprendre la route vers Tokat, où nous arrivons vers 11h.

Tokat

Nous nous garons le long de l’artère principale de la ville. Balade dans les vieilles rues tranquilles bordées d’anciennes maisons à colombages.

Tokat est spécialisée dans la fabrication du « yazma », foulard que portent les femmes.

Dans une boutique, une dame m’en offre un très généreusement, accompagné d’un petit verre de thé, comme partout (même dans les stations services, on nous offre le thé !). Nous n’en revenons pas de voir des gens si accueillants et sans aucune contre-partie … et ce n’est pas fini, tout le long du voyage, nous allons avoir des gages de cette générosité envers les étrangers.

Et le Tokat kebap, fameux !

 Une autres spécialité de Tokat, c’est le fameux « Tokat kebap« , brochettes d’agneau et aubergines cuites à la verticale dans un four à bois, vraiment délicieux .

Vieilles maisons ottomanes
Une dame m'offre un foulard !
Un vieux caravansérail
Une rue tranquille

La mosquée Ali Pasa

Devant la mosquée Ali Pasa, les hommes sont tous rassemblés pour la prière.
Le kiosque qui abrite la fontaine aux ablutions devant la mosquée, est lui aussi, très fréquenté
Mais qui sont ces étrangers qui viennent nous prendre en photo ?
Comme dans beaucoup de ville d’Anatolie Centrale, Tokat est bâtie en contrebas d’un promontoire rocheux couronné par un ancien fort.
Le Tas Han, caravansérail du XVIIème s, est occupé par des boutiques.
Entrée de la "Gök Medrese" (école coranique bleu ciel) qui abrite à présent le musée de Tokat
La façade a conservé très peu de ses carreaux bleu ciel. Il en reste quelques-uns dans la cour...
La mosquée Takyeciler, du XVIème s présente l'architecture à neuf dômes des grandes mosquées ottomanes
La tour de l'horloge fait face au Mevlevihane, un édifice accueillant la loge des derviches...
... On peut y voir, entre autres choses, des derviches mécaniques qui tournent inlassablement !

Nous quittons Tokat vers 15h30 et prenons la direction de Sivas, que nous contournons pour filer vers l’est. Nous devons trouver un endroit pour la nuit.

paysage d'Anatolie centrale

Notre étape nuit

 À environ 40km de Sivas, au niveau de Hafik, nous prenons une petite route qui s’enfonce à travers la campagne.  Au bord d’un chemin conduisant à un champ, nous trouvons un endroit bien plan.

Encore des gens sympathiques

On se gare là… bientôt arrive un agriculteur qui vient nous serrer la main. Il est bientôt rejoint par sa femme, sa fille et son fils sur leur tracteur. Nous leur offrons un verre de citronnade (pas d’alcool, nous sommes en pays musulman) et, en retour, ils nous offrent des œufs et des tomates.

Ils sont étonnés de voir sur la carte la route que nous avons parcourue pour arriver jusque là …