Lacs de Plivitce, île de Pag, Nin

Le ciel se mire sans fin dans les eaux profondes des lacs de Plivitce

 

En quittant l’Istrie

– Jeudi, 22/5/2008 : Nous quittons cette région par la route qui serpente dans la montagne Ucka. Pas par le tunnel, cette fois... mais bien par la route !

Le paysage est sauvage…

Après quelques errements dans les faubourgs de Rijeka, port industriel, nous retrouvons une jolie route, au niveau de Vrbovsko.

Vers  Ogulin, la rivière fait des cascades dans son lit creusé de gorges profondes…

Les villages arborent des clochers à bulbe

Les moulins à eau sont nombreux par ici

Les traces de la guerre sont encore très présentes

Nous traversons ensuite des paysages de montagne et des villages qui ont été durement touchés par la guerre, qui ne s’est terminée qu’en 1995… Beaucoup de maisons sont détruites et abandonnées, on voit des impacts de balles dans les murs…

Notre étape nuit

Après avoir traversé le Parc National de Plivitce, que nous viendrons visiter demain, nous allons à Korenica.

À l’auberge « Bistro Marina », nous pouvons nous garer pour la nuit, dans la cour derrière, à condition de dîner à l’auberge. Sa spécialité est le cochon ou le mouton rôti à la broche (excellent et pas cher).

Comme presque partout dans les Balkans, il y a dehors une sorte de rôtissoire où tourne sur une broche un cochon de lait ou un agneau…

Les lacs de Plivitce

– Vendredi, 23/5/2008 :

De bon matin, nous voilà prêts  pour la visite de ce superbe site : 16 lacs turquoise qui se déversent les uns dans les autres par une série de cascades.

Des passerelles en bois enjambent l’eau tumultueuse des chutes et serpentent le long des plans d’eau calmes et transparents.

Les lacs s'étendent entre des berges verdoyantes...
Ils se déversent les uns dans les autres, ce qui forme de magnifiques chutes d'eau
Des passerelles permettent d'admirer les cascades au plus près...
elles enjambent les eaux tumultueuses qui jaillissent de partout ...

Nous randonnons toute la journée dans le Parc

Les cascades sont impressionnantes de hauteur et ce site est magnifique …

Mais il est aussi fort  touristique…

Il y a beaucoup de monde sur les passerelles de bois (des groupes arrivent en car)… Et, encore, nous ne sommes pas en pleine saison !

Heureusement, le Parc est très grand

On peut y trouver des endroits calmes, à condition de crapahuter un peu sur les sentiers de randonnée qui montent dans les collines autour des lacs…

Que d'eau ! Que d'eau !
On peut monter très haut au-dessus des lacs

Nous avons eu du soleil presque toute la journée mais, vers 16h, un violent orage éclate et la pluie tombe à verse.

Tout le monde tente de s’abriter sous une guérite, mais elle n’est pas assez grande pour contenir tant de personne et la navette est longue à arriver !

Heureusement, après l’averse, la belle lumière revient, plongeant les collines alentours dans une brume d’argent…

Le minibus arrive enfin et emporte tout le monde à la sortie ! Ce fut une journée sous le signe de l’eau !

– Samedi, 24/5/2008 :

En prenant la route qui passe par Otocac, nous retournons un peu vers l’ouest. 

Plusieurs clochers à bulbe et vieilles églises serbes abandonnées ponctuent le paysage.

La route serpente dans la montagne très boisée jusqu’à la côte

  Le paysage est absolument magnifique : les collines couvertes de maquis descendent directement dans la mer d’un bleu intense.

Le beau temps est enfin revenu et il n’y a personne sur la route…

Clocher d'une vieille église serbe
Une chapelle dans la montagne au-dessus de la mer, vers Sv Juraj

L’île de Pag

Vers 18h, nous passons sur l’île de Pag, reliée au continent par un petit pont.

Le sud de l’île est une zone de marais salants.

Nous longeons des champs de rocaille délimités par des murets de pierres sèches où paissent les moutons…

Le soleil déclinant crée une atmosphère étrange sur ce paysage dénudé , presque lunaire…

Notre étape nuit

Nous arrivons au camping « Simuni » vers 19h, et, heureuse surprise, nous y trouvons un emplacement libre tout au bord de la plage. Il fait encore beau et une bonne baignade au coucher du soleil fait vraiment du bien après toute cette route…

L'île de Pag présente un paysage très minéral, et même désertique par endroits.

– Dimanche, 25/5/2008 : rocheuse et pelée, sans arbres ni cours d’eau, cette île est d’une beauté austère et sauvage.

Dans les champs bordés de murets de pierres sèches, les brebis broutent les herbes aromatiques et salées qui donnent son goût particulier au fromage « paski sir », spécialité de l’île. Il est très bon… C’est d’ailleurs le seul fromage que nous ayons aimé dans les Balkans, les autres ont un goût fumé assez désagréable (à notre goût !)…

L'île est sillonnée de murets de pierres sèches

 

 

Une ville très, très calme …

Après déjeuner, nous faisons un petit tour dans la ville de Pag, à l’architecture dépouillée et rectiligne…

Mais elle est bien vide et endormie en ce dimanche après-midi.

La cathédrale de Pag. Sa rosace est ciselée à l'image de la dentelle qui est la spécialité de l'île (avec le fromage !)

Nin

Après être sortis de l’île de Pag, nous nous rendons au charmant village de Nin, construit sur un îlot au milieu d’un lagon.

La minuscule cathédrale Ste Croix

 

 

Une cathédrale miniature

On a vite fait le tour de cette petite bourgade … Elle possède toutefois une curiosité : la minuscule et immaculée église Ste Croix datant du IXe s.

C’est, paraît-il, la plus petite cathédrale au monde !

Elle date du IXème siècle

Notre étape nuit

Nous nous installons au petit, et très rudimentaire, camping « Ninska laguna », situé, comme son nom l’indique, au bord de la lagune face à Nin.

À marée basse, on peut traverser la lagune à pied