Moraca, Kolasin, Durmitor, Ostrog

-Vendredi 6/6/2008 : Nous partons en direction du nord-est, vers Kolasin.

Quelques émotions à Podgorica …

Jusqu’à Podgorica, la route est bonne.

En traversant la ville, nous avons failli avoir une amende pour défaut d’éclairage.

Ici, il faut toujours avoir les codes allumés et, sans nous en rendre compte nous n’avions que les veilleuses ! Heureusement, le policier n’a pas trop insisté, devant notre incompréhension du serbo-croate… Il nous indique même la route pour Kolasin… Ouf !

Nous suivons la belle route le long de la rivière Moraca qui serpente dans les replis montagneux…

…. en passant sous une quantité de tunnels  (certains sont très sombres).

La Moraca prend sa source dans les montagnes du nord et coule jusqu'au lac Skadar, en passant par Podgorica
La Moraca s'écoule le long d'un profond canyon
Tiens ! un pont suspendu ... Pour les moutons ?

Vers midi, nous arrivons en vue du Monastère de la Moraca

Ce monastère serbe, construit au cœur du Montenegro, est l’un des édifices religieux majeurs du pays.

Il abrite des fresques superbes et des icônes du XIIIème s. Les murs et les plafonds en sont couverts.

Le monastère est situé dans un environnement bucolique
Il abrite toujours une communauté de moines qui produisent du miel et du raki, ce qui explique la présence de tonneaux devant l'église !
À l'intérieur, l'église est couverte de fresques du sol au plafond

Après le déjeuner sur le parking du monastère, nous reprenons la route…

Une route infernale

 Pour arriver à Kolasin, il n’y a qu’une vingtaine de km à parcourir mais jamais nous n’aurions pensé mettre autant de temps pour y arriver : des travaux monstres et circulation coupée pendant pas mal de temps. 

Autocars, camions, autos, tous  se doublent n’importe comment sur la route de montagne pleine de boue et de travaux…

 

 

Kolasin

Ouf, nous arrivons enfin à atteindre cette petite ville montagnarde, bien tranquille à cette saison.

L’Office de tourisme propose des excursions en jeep dans la montagne, ce sera pour demain.

Notre lieu de bivouac

Pour cette nuit, nous resterons garés près du terrain de sport.

Kolasin

– Samedi 7/6/2008 :

Une grande balade dans la montagne

Nous montons par des chemins abrupts et rocailleux (en jeep !) jusqu’au plus haut sommet du Bjelasica, la « Crna Glava » (la tête noire), à 2 139 mètres.

La montagne Bjelasica fait partie du parc national de Biogradska Gora
Rencontre avec un jeune berger à cheval...
Les "katuns", huttes d'alpage, abritent les éleveurs de bétail (vaches et moutons) pendant l'estive
Une route de crête
Il reste encore de grandes plaques de neige dans la montagne
Bjelasica est d'origine volcanique et possède six lacs glaciaires

 

Un repas étrange

De retour à Kolasin,  le gars qui nous a vendu l’excursion dans la montagne nous conduit  dans un petit resto rustique … Nous sommes les deux seuls clients dans la salle …

On nous y sert des truites excellentes accompagnées… de salade de pommes de terre et oignons…

Et, c’est tout !

Une fois le plat servi à toute vitesse, plus personne dans le resto… La dame s’est éclipsée, nous ne l’intéressons plus !

Pour avoir un café, ce sera tout une histoire…

Étrange façon d’accueillir les clients … Heureusement, la truite était très bonne !

 Parc National « Biogradska Gora »

Après ce déjeuner pantagruelique, il nous faut un peu d’exercice ! Nous allons donc faire une belle promenade à pied dans la forêt primaire autour du lac Biogradska : arbres immenses, beaucoup de végétation et d’eau.

Le lac Biogradska abrite l'une des dernières forêts primaires d'Europe
Végétation luxuriante dans le parc national "Biogradska Gora"

Nous pourrions rester sur le parking du lac cette nuit (en payant 6€) mais c’est un endroit très sombre car il est entouré de grands arbres … surtout que le temps est plutôt couvert, aujourd’hui.

Nous préférons reprendre la route vers Mojkovac, où nous bifurquons vers le Parc National du Durmitor, sur une route qui longe la rivière Tara.

  Beau paysage de montagne, parsemé de petits villages.

 

 

 

Notre lieu de bivouac

Au bord d’un chemin, nous trouvons un endroit où nous garer pour la nuit, après avoir demandé l’accord d’un habitant du coin

« No problem, no problem », nous déclare-t-il et il ajoute que « tout le coin lui appartient », en faisant un large geste du bras…

Ça, nous n’aurons pas la possibilité de vérifier et, pour tout dire, on s’en fiche !

Une maison non loin de notre lieu de bivouac ...

– Dimanche 8/6/2008 :

Nous prenons la route qui longe le cours de la Tara

Cette rivière passe dans des défilés vertigineux.

Nous sommes environnés de roches à pic, comme coupées au couteau, où poussent d’immenses pins sylvestres aux troncs comme des fûts de colonnes s’élançant vers le ciel… c’est vraiment grandiose !

La rivière Tara forme de nombreux méandres. Elle est surnommée "the tear of Europe" (la larme de l'Europe)
La montagne est comme coupée au couteau
La Tara coule dans un paysage grandiose
Nous empruntons le grand pont à arches de Durdevica Tara

Nous arrivons sur une sorte de haut-plateau verdoyant, couvert d’herbe rase jonchée de blocs de pierre, parsemé de quelques hameaux aux maisons de bois.

Plus nous approchons de Zabljak, plus il y a de chalets en construction

Nous traversons ce gros village transformé en station de ski et d’alpinisme.

Maison près de Zabljak
L'arrivée à Zabljak

Après Zabljak, la route est toute défoncée, très étroite par endroits et sinueuse. Heureusement, il n’y a pas beaucoup de circulation. 

Le paysage est magique dans la lumière que donne le soleil filtré par les nuages accrochés aux sommets, nuançant les gris de verts et de bleus très subtils… (même si ça ne se voit pas sur la photo !)

Sur les hauts plateaux autour de Zabljak
Plus loin, le relief change et devient plus abrupt, sinueux et boisé.

La route devient carrément exécrable, d’autant plus qu’il se met à pleuvoir…

La ville la plus enclavée du Montenegro

Nous arrivons à Savnik, toute petite ville, la plus enclavée et la plus rurale du Montenegro.

Elle  est vite traversée et nous continuons jusqu’à Niksik où nous prenons la direction de Podgorica pour nous rendre…

… au Monastère d’Ostrog

La route qui monte à ce monastère troglodytique, accroché à flanc de montagne, est très étroite et pentue

Nous pensions naïvement qu’il n’y aurait pas de circulation sur cette petite route… Mais voilà, surprise !

Comme nous montons, nous croisons des files de véhicules qui redescendent et parfois de gros camions ou autocars…

Il faut s’attendre à avoir des émotions fortes

… car le ravin n’est pas loin et les camions qui descendent ne laissent pas beaucoup de place pour passer…

Enfin, une fois arrivés là-haut, il y a un grand parking près du monastère où il est facile de se garer et ensuite, on continue à pied jusqu’à la chapelle troglodytique ornée de fresques peintes sur la paroi rocheuse.

La vue de ce bâtiment tout blanc littéralement collé à la paroi rocheuse, est saisissante
Ostrog, la chapelle du monastère
Ça donne le vertige !
Notre lieu de bivouac : le parking au pied du monastère

Notre lieu de bivouac

Nous nous garons pour la nuit sur un parking en contre-bas du monastère où nous serons bien tranquilles.

Cet endroit est très fréquenté dans la journée car c’est un important lieu de pèlerinage mais la nuit, il n’y a plus personne…

Pour redescendre …

Et, demain matin, alors que nous redescendrons, il y aura encore énormément de véhicules sur cette petite route … Mais ils monteront, cette fois ! et nous serons du bon côté, contre la paroi …